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Roulez écologique, roulez électrique !
19 avril 2022

La face sombre de sa fabrication

Usine Renault de Flins, « Le groupe Renault prévoit une perte de production de 500 000 véhicules en 2021 », paris Normandie, 22 octobre 2021La planète se réchauffe et l’un des responsables est tranquillement garé devant chez nous : la voiture. En France, les transports représentent 30 % des émissions de CO2, un gaz à effet de serre qui accroît les changements climatiques. Pour les pouvoirs publics comme pour les industriels, l’une des solutions pourrait être la voiture électrique. Lorsqu’elle roule, celle-ci n’émet pas de CO2 puisqu’elle ne brûle ni essence ni diesel.

 Mauvais départ :

Ce constat n’en fait pas pour autant un véhicule propre, loin de là. Car la construction d’un véhicule électrique demande beaucoup plus d’énergie que la construction d’un véhicule thermique.

Tout a bord avant d’être mise sur la route une voiture électrique a déjà produit un paquet de CO2 : 50% de plus qu’une voiture thermique. La fabrication de sa batterie correspond à la moitié des émissions de la phase de fabrication de la voiture. Car sa batterie et son moteur sont complexes à construire et demande davantage de matière première. Ces matières premières, ce sont notamment ce que l’on appelle les métaux rares, comme le lithium, le cobalt, le cuivre … Matériaux très complexe à extraire dont l'exploitation des gisements provoque des dégâts sur l'environnement.

La fabrication de la batterie rejette à elle seule 3,15 tonnes de CO2, portant le total de cette fabrication à l'équivalent de 6,21 tonnes de CO2 pour la seule construction de la voiture. Un bilan nettement négatif face à une voiture thermique, qui ne 'coûte' que 3,3 tonnes de CO2 à fabriquer en pièces détachées. L'assemblage est assez dérisoire dans ces chiffres, puisqu'il porte à 6,57 tonnes de CO2 la fabrication d'une voiture électrique, contre 3,74 tonnes celle d'une voiture thermique.

Quand on achète une voiture électrique, on commence avec une dette CO2.

Un bilan imbattable pour le thermique :

En revanche, à l'utilisation, cette dette est assez rapidement remboursée en roulant en France. C'est amorti à partir de 18.000 km, soit environ un an et demi d'usage pour un conducteur moyen. Durant toute sa vie (environ 150 000 km) la voiture thermique rejettera une moyenne de 15,84 tonnes de CO2, là où le véhicule électrique ne rejettera pas un seul gramme de CO2. Il serait évidemment erroné de dire que la voiture électrique n'a aucun coût écologique à l'exploitation, puisque la production d'énergie pour la recharger produira environ 2,34 tonnes de CO2. Mais du côté de la voiture thermique, la production d'énergie, en l'occurrence le carburant utilisé, produira 2,42 tonnes. 

Il est temps de rembourser ! :

Cependant, le nombre de kilomètres nécessaires pour rembourser cette dette CO2 dépend avant tout du pays dans lequel vous circulez : plus le mix énergétique sera bas carbone, plus les économies de CO2 seront grandes. Elle est donc plus rapide à rembourser en France qu'en Allemagne ou en Pologne par exemple. La situation devrait toutefois s'améliorer dans les prochaines années, en même temps que le développement de la fabrication des batteries en Europe et le recyclage industriel des métaux.

En bilan, la voiture électrique aura émis 9 tonnes éq. CO2, et la thermique 22 tonnes éq. CO2 pour un kilométrage de 150 000km. Pour une même utilisation avec la même distance parcourue la voiture électrique reste moins polluante que la thermique.

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