De quand date la 1ère voiture électrique ?

C’est surprenant, mais l’automobile électrique est plus ancienne que celle à essence ! En réalité, la première tentative de développement de la filière date de plus d’un siècle.

Dès les années 1830, l’écossais Robert Anderson invente un engin circulant sur des rails, aux allures de petite locomotive. Dans la foulée, son compatriote Robert Davidson met au point un prototype un peu plus aboutit qui peut atteindre la vitesse de 6km/h. L’ensemble pèse 6 tonnes et est équipé d’électroaimants alimentés par des piles dérivées de la pile Volta. Mais sans possibilité de recharge, ces instruments de locomotion peinent à trouver un véritable intérêt pratique. On ne peut pas encore parler de voiture électrique. L’histoire de l’automobile est d’ailleurs qu’à son commencement. Quelques modèles à vapeur existent seulement ils sont loin d’être convainquant face à la traction animale.

En 1880, abstraction faite de la force animale, la vapeur domine les transports. Celle-ci est majoritairement utilisée pour le fonctionnement des locomotives. Mais le secteur automobile émergent fait lui aussi appel au moteur à vapeur.

Des débuts prometteurs :

Parallèlement, deux autres filières percent peu à peu : le pétrole et l’électricité. En 1881, les français Camille Faure, électro chimiste, Charles Jeantaud, constructeur automobile et Nicolas Raffard, ingénieur en mécanique, mettent au point un premier modèle de véhicule électrique. Et même si le premier test n’a pas été concluant car l’engin a pris feu au bout d’une centaine de mètre, les développeurs ne se sont pas arrêtés là ! En 1859, Gaston Planté invente la batterie rechargeable plomb-acide. Avec ces améliorations, notamment sur la puissance, apportés par la batterie, cela a permis de fabriquer de véritables véhicules !

La première voiture électrique mise sur le marché est l’œuvre de Charles Jeantaud en 1893. De cela, s’en est suivit de nombreuses améliorations. À l’époque, 38 % du marché automobile américain est capté par les véhicules électriques.

La « Jamais Contente » de Camille Jenatzy bat le record de vitesse en 1899 en dépassant les 100 km/h

Le triomphe de l’essence :

Cependant, la traction à essence manifeste déjà des performances intéressantes qui laissent entrevoir une domination rapide sur le marché. Les véhicules à moteur thermique s’imposent largement sur le plan de l’autonomie.

L’apparition en 1908 de la Ford T change la donne. Malgré l’invention en 1910 par Edison de la batterie Fer-Nickel, la voiture électrique cède face aux innovations de Ford : la production à la chaine abaisse les coûts de production et le démarreur électrique de Charles Kettering augmente considérablement le confort de véhicules thermiques.

Dans les années 1920, le thermique bon marché, meilleur en autonomie et en poids, supplante l’électrique.

La voiture électrique ne s’avère pas vaincue :

C’est en 1973 que l’on s’intéresse à nouveau à la propulsion électrique : suite au choc pétrolier, l’importance d’une alternative au pétrole accompagnée d’une prise de conscience écologique donnent un nouveau souffle au développement du véhicule électrique. Des prototypes sont créés et commercialisés, dont la CitiCar en 1974 aux États Unis, qui atteint les 48 km/h et les 64 km d’autonomie. Cependant le prix du pétrole retombe et les ventes de véhicules électriques ne décollent pas.

En 1990, un grand pas est franchi avec la mise en place en Californie du Zero Emission Vehicle (ZEV) qui impose aux grands constructeurs américains de réaliser au moins 2% de leurs ventes avec des véhicules zéro émission en 1998. Les 2% du ZEV passe à 5% en 2001 et 10% en 2003. D’autres régions suivent le même mouvement.

Il faudra attendre le début des années 2010 pour que le véhicule électrique commence à s’installer au sein des gammes des constructeurs automobiles, notamment en Europe. Les principales marques automobiles comptent aujourd’hui plusieurs modèles du genre dans leur gamme.